Regards sur la philosophie maçonnique 2

Dans ce IIIe volume, nous vous proposons les travaux de deux historiens réputés qui ont récemment publié des ouvrages déjà encensés par les critiques par la rigueur de leurs références. Alain Bernheim nous invite à partager ses réflexions d’historien dans un article intitulé « Une certaine idée de la franc-maçonnerie ». Il reprend les principaux thèmes qui l’ont conduit à rédiger un ouvrage au titre éponyme1. Il développe notamment certains concepts, tels la régularité, la reconnaissance, qui font toujours débat parmi les maçons. Il rappelle la nécessité pour l’historien de chercher des documents pour … les retrouver ou les trouver. Il revient sur les particularités de la franc-maçonnerie selon les pays et, notamment sur la franc-maçonnerie allemande et les nazis. Il dresse enfin le portrait de quatre pionniers de l’histoire de la franc-maçonnerie.

Le second article sur l’histoire de la maçonnerie, celui de Louis Trébuchet, intitulé « Les Antédiluviens et les Modernes », nous plonge aux origines de la maçonnerie dite spéculative ou mieux obédientielle. L’auteur renouvelle la question de la place des loges écossaises et des jacobites dans la genèse de la maçonnerie contemporaine. L’auteur parle d’abord longuement de la maçonnerie pré-andersonnienne, puis des développements de celle-ci et de la loge dite des Anciens, avant de conclure sa thèse ainsi :

Nous pouvons donc constater qu’en 1750, à la veille de la création de la Grande Loge des Anciens à Londres, notre fr anc-maçonnerie Écossaise est déjà quasiment constituée et, pour une grande part, en provenance des îles Britanniques, d’ailleurs.