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Philippe Shangti : FUTURSPECTIVE
135,00 € TTCPhotographe, sculpteur, dessinateur et scénographe, Philippe Shangti compte aujourd’hui parmi les meilleurs plasticiens de sa génération dans le domaine de l’esthétisme visionnaire. Tropézien d’adoption, il est à l’origine d’une œuvre vivante dont les tableaux d’image ultra vifs questionnent les limites de la post-modernité au travers d’un univers très personnel, aussi paradoxal que décalé, entre luxe provoquant et érotisme glamour. Avec un sens aigu du détail, Philippe Shangti dirige d’abord son attention vers l’apparence – y compris le faux-semblant – susceptible de devenir fait remarquable. Ce qui le frappe n’est pas essentiellement le trait distinctif ou l’effet d’exception.
Plutôt le corps étranger, l’élément hors cadre. Autofictionnelle par nature, sa démarche vise le transfert photographique d’un environnement à un autre par le réenchantement des signes extérieurs. Du monde auquel il participe en contenus déterminés par l’image, l’artiste fait ainsi un monde d’images déterminées par du contenu.
S’enchaînent trois collections fondatrices en 2013, 2015 et 2016, qu’il faut souligner comme pierre angulaire dans la carrière du photographe : « Art versus Drugs », « Luxury Overdose » et « No Prostitution Here », réalisées à la manière de campagnes d’opinion. Dixit Philippe Shangti : « Pour faire du bien sur des sujets qui font du mal ». Suivront d’autres séries évolutives comme « Luxury Dinners » en 2015, « No Topless Here » en 2018, « Beauté Sauvage » en 2020, « Sensual Fight » en 2022, « Seven » en 2023…
Parcours couronné de succès auquel il faut ajouter de prestigieuses collaborations, de Paris à Los Angeles en passant par New York et Monaco, que ce soit en faveur d’associations caritatives ou de grandes maisons : Aston Martin, Rebellion Timepieces, Playboy Magazine.
Sans oublier plusieurs shootings pour des méga-stars du show business et de la mode comme Iris Mittenaere (Miss Univers 2016) ou David Guetta par exemple. -
MALEWICZ: AU-DELÀ DES CENSURES
39,00 € TTCEffacée de la scène culturelle pendant de longue décennies, et ce déjà du vivant de l’artiste, l’œuvre de Kazimir Malewicz (1879-1935) a été découverte en Europe occidentale seulement à partir de la fin des années cinquante. Trois décennies plus tard, elle devient accessible au public russe. Son assimilation se fit graduellement à travers des filtres esthétiques, politiques, culturelles et autres. Mais à ce jour, l’extraordinaire potentiel de cette création eut à faire face à des filtres d’interprétations fantaisistes dont certains ont perduré ce jour. Dans ce texte sont abordés certains mythes fondamentaux de son interprétation tels les origines esthétiques de l’artiste (son rapport avec la langue d’origine), son rapport à la culture religieuse de son environnement russe et, avant tout, son intégration à l’art moderne européen auquel il appartient et est fondamentalement attaché. La lecture de ses formes suprématistes reste un sujet essentiel de sa création : au delà de ses nombreux écrits, elle conduit à une compréhension décisive de son message artistique.
Au travers de ce texte, un certain nombre de préjugés anti-modernistes plastiques et culturels se trouvent ainsi questionnés. Avançant dans son interprétation de l’ouvre de l’artiste, Andréi Nakov dévoile des strates inconnues de cette création qui s’avère de plus en plus fondamentale pour la compréhension de la modernité du XXe siècle. -
KANDINSKY L’ÉNIGME DU PREMIER TABLEAU ABSTRAIT
45,00 € TTCPeint à Munich en 1911, le Tableau avec cercle est le premier tableau abstrait de Kandinsky et non moins dans l’histoire de l’art moderne. Pourtant cette œuvre fut de longues décennies durant une énigme pour l’histoire de l’art et de même que pour l’artiste à qui la réalisation de cette peinture a posé des problèmes complexes.
Laissée « en dépôt » à Moscou en décembre 1921 lors du départ de Kandinsky pour Berlin, l’oeuvre disparait par la suite dans les oubliettes de l’histoire. Kandinsky n’arrive même pas à obtenir une photographie de cette peinture de la part de la Russie et qui de cette façon est réduite au silence. En raison de la censure culturelle exercée par le régime soviétique, elle disparait de l’horizon et de l’histoire. À la fin des années soixante-dix, bien après la mort de l’artiste, elle est redécouverte en URSS et présentée en public qu’en 1989.
Pourtant, à ce jour, cette oeuvre capitale dans l’histoire de l’art moderne, n’a pas bénéfi-ciée d’une étude exhaustive et de ce fait, n’occupe pas la place qui lui revient dans notre
Panthéon culturel.
Au delà d’une interprétation novatrice, ce livre dévoile les multiples niveaux de censure dont la première abstraction a souffert à l’époque de sa création et souffre probablement encore. Tableau avec cercle est interprété par Andréi Nakov avec un regard neuf et à l’aide de documents inédits concernant les circonstances de sa réalisation de même que ses sources culturelles. résultat d’une recherche autant exhaustive qu’exemplaire, ce texte permet d’appréhender le contexte culturel de l’époque et d’accéder à l’essence de l’esthétique kandinskienne. -
Les reliefs de Tatline: Du cubisme à l’abstraction
45,00 € TTCLa création des premiers reliefs non-objectifs de Tatline au cours des années 1914-1916 est restée quasi mythique car, à quelques exceptions près, les œuvres qu’il a réalisées à l’époque ont été perdues ou détruites. Voici la raison pour laquelle aujourd’hui la majorité d’entre elles ne sont connues que de façon documentaire. Pourtant, lors de leurs expositions à Moscou (1914-1915), à Saint-Pétersbourg (1915) ou à Berlin (1922) et Amsterdam (1923), les reliefs ont été reçus avec enthousiasme mais aussi rejetés, car ils constituaient une véritable révolution dans l’art. Ces œuvres ont été par la suite éclipsées par le Monument à la Ille Internationale (1919-1920), extraordinaire construction utopique qu’Alfred Barr qualifiait en 1936 de plus « ambitieuse oeuvre constructive » (du siècle) et qui tout au long du XXe siècle a fasciné plusieurs générations des deux côtés de l’Atlantique.
L’histoire et la signification des premiers reliefs abstraits sont présentées dans le livre d’Andréi Nakov avec de nombreux documents inédits et une interprétation qui le replace de façon nouvelle dans l’histoire de l’art moderne, russe (Malewicz, Popova, Exter et autres) et occidental (Boccioni, Barncusi). Une place toute particulière est réservée à la mise en valeur des sources cubistes (Picasso) qui furent déterminantes pour l’audacieux saut créateur de l’artiste. Ainsi cette étude des origines de la sculpture abstraite permet d’aborder de façon innovante ce moment capital de l’art moderne : le passage du cubisme à l’art abstrait. -
Simone Prouvé tisser la lumière
45,00 € TTC« Tisser la lumière » est le premier et unique livre sur le parcours de l’artiste Simone Prouvé. Âgée de 90 ans, celle qui, selon ses dires, « s’exprime par le fil et la photo depuis toujours », n’est pourtant pas une débutante. En 2021, le Musée national d’art moderne lui a d’ailleurs accordé la reconnaissance de toute une vie de création par l’acquisition d’un ensemble de pièces qui ont rejoint ses collections. Pendant plus d’un an, cet ensemble a alors été exposé dans une salle dédiée des collections permanentes du Centre Pompidou.
Dans « Tisser la lumière », Simone Prouvé raconte son parcours professionnel qui prend ses racines dès l’enfance au sein d’une famille qu’elle qualifie de marginale. Elle nous révèle combien le poids d’un nom peut être allégé par une éducation libre qui nourrit et encourage la créativité et la création. Très jeune, Simone Prouvé a côtoyé César, Le Corbusier, Charlotte Perriand, Bernard Zehrfuss, Jean Le Couteur, Steph Simon, Calder, François Stahly, Pierre Jeanneret, Michel Bataille…elle nous raconte la chance unique qu’elle a eue de grandir et d’évoluer à la lumière de cet entourage. Elle nous confie comment, à 60 ans, elle a « démarré » une nouvelle étape de sa carrière autour des fils non-feu et les opportunités que ses recherches et travaux ont créé dans le monde de l’architecture et de l’industrie, les chantiers qu’elle s’est vu confier:– Musée d’art moderne André Malraux -MuMa Le Havre, Musée Matisse – Le Cateau-Cambrésis, MACRO – Museo di Arte contemporanea di Roma… –, les commandes qu’elle n’a eu de cesse de satisfaire, travailleuse, fonceuse… c’est de famille, paraît-il.
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LUDOVIC-RODO PISSARRO
22,00 € TTCLUDOVIC-RODO PISSARRO (1878-1952) DIT LUDOVIC-RODO PISSARRO
Ludovic-Rodolphe est le quatrième fils de Camille et Julie Pissarro. Son premier prénom fut choisi en souvenir du peintre Ludovic Piette, décédé sept mois avant sa naissance. Au fil des années, Ludovic-Rodolphe devient « Rodo » pour la famille. Il adoptera ainsi le nom de « Ludovic-Rodo » pour signer ses œuvres.
Tout comme ses frères Lucien, Georges, Félix et (Paulèmile), Paul-Emile dit « Paulémile », Ludovic-Rodo dessine très jeune sur les conseils de son père. En 1894, à l’âge de 16 ans, ses premières gravures sur bois (ap)paraissent dans le journal anarchiste Le Père Peinard. Jusque dans les années trente, il va ainsi contribuer à diverses publications (par) avec des bois gravés (aussi bien) tant en France qu’en Angleterre. En 1894, il rejoint son père en Belgique, là, il retrouve ses frères, Theo Van Rysselberghe, Henri Van de Velde et surtout Maximilien Luce. Dans les années 1898-1903, Il vit et travaille aux côtés de son père qui séjourne alternativement à Eragny-sur-Epte, à Paris et dans les ports normands et commence alors d’innombrables périples à travers la France et l’Europe (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Angleterre, Espagne).
Il s’établit ensuite à Montmartre dans un atelier qu’il partage avec son frère Georges. Comme tant d’autres peintres, il est fasciné par la vie nocturne parisienne. Il exécute de nombreuses gravures sur bois, eaux-fortes, aquarelles et peintures ayant pour sujets les élégantes, les scènes de cabarets dans une veine souvent (marquée) influencée par le fauvisme.
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ANTONIN PERSONNAZ – LA VALLEE DE L’OISE EN COULEURS – AUTOCHROMES 1907-1914
22,00 € TTCSi Antonin Personnaz (1854-1936) est surtout connu pour avoir donné à la France son importante collection de peintures impressionnistes aujourd’hui au musée d’Orsay et qui comprenait notamment 25 œuvres de son ami Camille Pissarro, il fut aussi un pionnier de la photographie en couleurs. Alors qu’il résidait souvent à Auvers-sur-Oise entre la fin des années 1890 et 1914, il réalisa de très nombreuses photographies en noir et blanc puis à partir de 1907 des autochromes montrant la vie rurale dans la vallée de l’Oise entre Auvers et Pontoise. Ce sont ces autochromes pour l’essentiel demeurés inédits et conservés par la Société française de photographie que l’exposition du musée Pissarro se propose de faire découvrir cet été.
Ami et collectionneur de Camille Pissarro, c’est à lui que nous devons la majorité des photographies montrant le maître dans son atelier d’Eragny-sur-Epte mais aussi des portraits d’Emilio Boggio et d’Armand Guillaumin au travail.
Personnaz a conçu la photographie comme un art sensible influencé par les œuvres des impressionnistes. Il a souvent pris pour sujets, le monde paysan, les moissons, les labours et les meules et plus souvent encore les bords de l’Oise, s’inspirant des gelées blanches ou encore des effets de soleil perçant les frondaisons des arbres en hiver.
L’exposition du musée Pissarro qui présentera des vues de Pontoise, Auvers-sur-Oise et Nesles-la-Vallée, sera une belle découverte aussi bien pour les amateurs de photographies que de peintures impressionnistes.Du 26 juin au 3 octobre 2021 – Musée Camille-Pissarro
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Kazimir Malewicz
Figure emblématique de la peinture moderne, le peintre russe Kazimir Malewicz (1879-1935) est le créateur révolutionnaire du Suprématisme dont le Carré noir (1915) reste l’œuvre emblématique. Au terme d’une évolution fulgurante, il proclama en 1919 la fin de la pratique picturale.
Restés interdits en Russie, ses écrits enflammés n’ont connu une gloire posthume que dans le dernier quart du XXe siècle, en premier lieu en Europe occidentale. Il en fut de même pour la majorité de ses œuvres dont une grande partie restait encore ignorée avant la chute du mur de Berlin. Quant à sa biographie, victime de diverses censures politiques, elle fut de longues décennies durant l’objet d’affabulations les plus fantaisistes.
Peu étudiées, la vie et l’œuvre de ce peintre, philosophe et transfuge polonais, travaillant en Russie dans une perspective largement européenne, restent à ce jour entourées d’une aura mythique. Le lyrisme de sa peinture a fasciné les générations de créateurs qui lui ont succédé, tandis que la plume enflammée de cet auteur mystique est, elle aussi, devenue légendaire.
La monographie monumentale qu’Andréi Nakov a consacrée à cet artiste prophétique s’appuie sur plusieurs décennies de recherches effectuées aussi bien en Russie qu’en Europe occidentale et aux États-Unis.
Dans les quatre volumes rassemblés dans ce coffret, l’auteur présente d’innombrables documents et faits inconnus à ce jour, de même que sont reproduits pour la première fois en couleurs des œuvres jusqu’à maintenant connues seulement de façon documentaire grâce à son catalogue raisonné paru en 2002.
Le texte de l’ouvrage apporte un nouvel éclairage sur l’évolution de l’art moderne, dont Malewicz est l’un des piliers ; il révèle de nombreux faits culturels russes et occidentaux, des références oubliées ou occultées, et en donne une interprétation radicalement novatrice.
L’auteur : Andréi Nakov
Andréi Nakov est l’expert mondialement reconnu de Kazimir Malewicz et de l’avant-garde russe.
Auteur du catalogue raisonné de Malewicz paru à Paris en 2002 aux éditions Adam Biro, Andréi Nakov a également publié L’Avant-garde russe aux éditions Hazan en 1984 et les Écrits de Malewicz en 1975 aux éditions Champ Libre. Il a organisé de nombreuses expositions dédiées au dadaisme, au constructivisme et à l’art abstrait, y compris une exposition Malewicz à la Tate Gallery de Londres en 1976. En 1977, il fut responsable de la section constructiviste de la xve exposition du Conseil de l’Europe « Tendances des années vingt » qui s’est tenue à la Nationalgalerie de Berlin.Historien d’art diplômé d’universités européennes et américaines, Andréi Nakov a également publié de nombreux ouvrages consacrés au futurisme, au dadaïsme, au constructivisme, à l’art abstrait européen et à l’art contemporain. Ses textes sont traduits dans de nombreux pays, y compris en Russie.
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L’impressionnisme au fil de l’Oise
26,00 € TTCPEINTRES IMPRESSIONNISTES DANS LA VALLÉE DE L’OISE
L’Isle-Adam – Auvers-sur-Oise – PontoiseSur ses vingt derniers kilomètres, l’Oise réunie les communes de L’Isle-Adam, Auvers-sur-Oise et Pontoise. Les noms de leurs hameaux qui se blottissent sur les berges de l’Oise aux débouchés des petits rus qui entaillent le plateau du Vexin, ont tous été rendus mondialement célèbres par les titres des innombrables œuvres peintes par les grands noms de l’Impressionnisme. Le Valhermeil, Chaponval, l’Hermitage ou encore Le Chou suivent les courbes de l’Oise.
Dupré à L’Isle-Adam, Daumier à Valmondois, Daubigny à Auvers-sur-Oise, Pissarro à Pontoise vont attirer à partir de 1855 et pendant près de cinq décennies, de nombreux peintres parmi lesquels Camille Corot, Paul Cézanne, Paul Gauguin ou encore Vincent van Gogh. La vallée de l’Oise dans ses dernières boucles avant sa confluence avec la Seine, constitue de fait un seul et même paysage où s’est écrit un volet essentiel de l’histoire de la peinture indépendante de paysage et singulièrement de l’Impressionnisme. Les noms des peintres liés à cette vallée reliée très tôt à Paris par le train, sont innombrables. Ce sont les dimensions charismatiques, militantes et pédagogiques de Charles-François Daubigny et de Camille Pissarro comme la présence de personnalité comme Paul Gachet, qui expliquent principalement cette remarquable richesse de cercles artistiques enchevêtrés sur trois générations.
Cette vallée désignée comme l’un des archipels du contrat national de destination impressionnisme est ponctuée de lieux et de musées qui, bien que souvent de dimensions modestes, n’en constituent pas moins un exceptionnel tissu préservé d’une grande valeur patrimoniale où grande et petite histoire sont indis- sociables : Maison du Dr Gachet, Atelier de Daubigny, Auberge Ravoux, cimetière d’Auvers-sur-Oise avec notamment les tombes des frères Van Gogh, et les musées Camille-Pissarro (Pontoise), Charles-François Daubigny (Auvers-sur-Oise) et Louis-Senlecq (L’Isle-Adam).
Cet ouvrage initié par ces trois musées, présente ainsi cette histoire picturale de la vallée en s’appuyant sur leurs collections mais aussi sur quelques œuvres célèbres qui aux quatre coins du monde lui assurent sa renommée. -
L’été des Nabis
24,00 € TTCDans leur maison d’été de Villeneuve-sur-Yonne en Bourgogne, l’animateur de La Revue Blanche, Thadée Natanson et sa femme Misia accueillent leurs amis artistes. Parmi eux, de jeunes peintres rebelles à l’académisme, influencés par Paul Gauguin, et des écrivains symbolistes, admirateurs de Stéphane Mallarmé. Pierre Bonnard, Maurice Denis, Édouard Vuillard, Félix Vallotton y côtoient Henri de Toulouse-Lautrec, Auguste Renoir, Maurice Maeterlinck, Octave Mirbeau, Tristan Bernard… Loin d’être une villégiature tranquille, le séjour de l’été 1898 sera chaud au bord de la rivière, sur tous les plans. Une température caniculaire record, mais aussi des événements exceptionnels qui vont bousculer les consciences, et s’inviter dans les habituels échanges et points de vue des artistes précurseurs.
Très documenté à partir des témoignages et des correspondances des acteurs, ce roman souvent drôle tient en haleine le lecteur. L’auteur met en lumière les rapports des hommes et des femmes au fil des événements, leur engagement artistique prophétique et rend hommage à une amitié sans faille.
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DEMY VARDA – Essai de Généalogie Artistique
29,00 € TTCOn peut légitimement se demander pourquoi l’œuvre de Jacques Demy est encore aussi souvent minimisée, alors que la plupart des exégètes s’accordent désormais à en reconnaître l’intérêt et l’originalité profonde. La démarche de Guillaume Boulangé sera, on le devine, de comprendre pourquoi, en dépit de ses opiniâtres détracteurs, cette œuvre ne cesse de susciter un nombre aussi considérable d’imitations, d’emprunts et d’hommages en tous genres.Le livre aurait pu s’ouvrir directement au début des années soixante, avec les effets des premiers films de Demy sur ses contemporains. Mais il a semblé important de remonter aux origines les plus lointaines de son inspiration afin de mieux comprendre son rapport à la transmission et de cerner au plus près sa véritable identité d’artiste. Convaincu de l’existence d’un parallélisme fécond entre filiation parentale et filiation créatrice, l’arbre généalogique du cinéaste, dressé pour la circonstance, retrace son cheminement sur près de quatre-vingts années, de son enfance nantaise, dans les années trente, à nos jours. Une place importante est également réservée à Agnès Varda, dont le rôle fut essentiel à partir de 1991 pour la popularisation de son œuvre.Mais que le lecteur se rassure : le présent ouvrage n’est nullement celui d’un notaire pointilleux qui validerait de manière doctrinale un testament, ni celui de ces « chercheurs de merlettes » qui, jadis pour deux ou trois sous, aménageaient des filiations agréables à ceux qui le souhaitaient.Notre approche emprunte plutôt à l’activité du flâneur se promenant de film en film au gré des opportunités. L’objectif n’est donc pas tant d’appréhender le cinéma de Jacques Demy pour lui-même (ce travail est déjà en grande partie accompli), que de l’envisager dans les liens de filiation et de rupture qu’il tisse avec les œuvres de ses prédécesseurs, de ses contemporains et de ses successeurs.
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Vladimir Velickovic
Vladimir Velickovic est né à Belgrade (Yougoslavie) en1935. Diplômé́ de la Faculté́ d’Architecture de Belgrade en 1960, il s’oriente vers la peinture et réalise sa première exposition personnelle en 1963. Il obtient en 1965 le prix de la Biennale de Paris, ville où s’installe l’année suivante et où il vit et travaille aujourd’hui encore. Il est révélé dès 1967 par une exposition à la galerie du Dragon et apparait aussitôt comme un des artistes les plus importants du mouvement de la Figuration narrative. Il a été marqué par les crimes de la Seconde Guerre mondiale, et a voué sa peinture à la représentation du corps. Déchiré, mutilé, secoué par des douleurs atroces, voué à d’épuisantes courses sans issue, éventuellement métamorphosé́ en chien ou en rat, le corps de l’homme est un champ d’investigation inépuisable pour Velickovic.
La découverte des tableaux de ce peintre à la renommée internationale est troublante : paysages désolés, horizons bouchés, visions de guerre et de carnage, gibets, pendus, crochets, rats, rapaces, chiens aux muscles bandés forment un univers macabre et agressif, où les représentations du monde et du corps humain sont autant d’illustrations des souffrances possibles.
Vladimir Velickovic a réalisé́ de nombreuses expositions personnelles à travers l’Europe, l’Asie et les États-Unis et reçu de prestigieux prix pour le dessin, la peinture et la gravure. Il est chef d’atelier à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris de 1983 à 2007. Vladimir Velickovic rejoindra à l’Académie des Beaux-Arts ses confrères de la section de peinture : Georges Mathieu, Arnaud d’Hauterives, Pierre Carron, Chu Teh-Chun, Guy de Rougemont, Yves Millecamps, Jean Cortot et Zao Wou-Ki.