Christophe DUVIVIER

Christophe DUVIVIER

Christophe Duvivier est directeur des Musées de Pontoise. Il a assuré le commissariat ou collaboré à la réalisation d’une centaine d’expositions en France mais aussi à l’étranger (Japon, Italie, Allemagne, Pologne…) dédiées à l’art des XIX et XXe siècles, de l’impressionnisme à l’art concret et contemporain.

Il a été commissaire de d’expositions parmi lesquelles : Néo et Postimpressionnistes belges (Pontoise & Charleroi, 1990) – Louis Hayet (Pontoise, 1991) – Lucien Pissarro et le postimpressionnisme anglais (Pontoise & Dieppe, 1998) – Georges Seurat et le Néo-impressionnisme (Japon, 2002) – Camille Pissarro (Böblingen, Pontoise, Tokyo, Onomichi, Hamamatsu 2003-2004) – Charles Angrand (Pontoise, 2006), Otto Freundlich (Pologne) – Camille Pissarro (Utsunomiya et Kobe, 2012) – Les Pissarro, une famille d’artistes (Pontoise, 2016) – C. Pissarro, le premier des impressionnistes, (Musée Marmottan-Monet, Paris) – C. Pissarro – Impressions gravées (avec la BNF, Pontoise, 2017), Otto Freundlich, la Révélation de l’Abstraction (Musée de Montmartre 2020), C. Pissarro, le Studio de la modernité (Kunstmsueum Basel, 2021) …

Parmi ses contributions rédactionnelles figurent des essais pour les catalogues des expositions Henri van de Velde, Der Maler im Kreis der Impressionisten und Neoimpressionisten (Kunstsammlung Jena, 2013), C. Pissarro. Der Vater des Impressionismus (Von der Heydt-Museum Wuppertal, 2014), Neo-Impressionnism (Tokyo Metropolitan Art Museum & Abeno Harukas Art Museum, Kobe, 2015), O. Freundlich – Kosmischer Kommunismus (Ludwig Museum de Cologne & Kunstmuseum Basel, 2016), Nuits électriques (MuMa, Le Havre, 2020) – Signac, les harmonies colorées (Musée Jacquemart-André, 2021), Signac Collectionneur (Musée d’Orsay, 2021).

  • ANTONIN PERSONNAZ – LA VALLEE DE L’OISE EN COULEURS – AUTOCHROMES 1907-1914

    Si Antonin Personnaz (1854-1936) est surtout connu pour avoir donné à la France son importante collection de peintures impressionnistes aujourd’hui au musée d’Orsay et qui comprenait notamment 25 œuvres de son ami Camille Pissarro, il fut aussi un pionnier de la photographie en couleurs. Alors qu’il résidait souvent à Auvers-sur-Oise entre la fin des années 1890 et 1914, il réalisa de très nombreuses photographies en noir et blanc puis à partir de 1907 des autochromes montrant la vie rurale dans la vallée de l’Oise entre Auvers et Pontoise. Ce sont ces autochromes pour l’essentiel demeurés inédits et conservés par la Société française de photographie que l’exposition du musée Pissarro se propose de faire découvrir cet été.
    Ami et collectionneur de Camille Pissarro, c’est à lui que nous devons la majorité des photographies montrant le maître dans son atelier d’Eragny-sur-Epte mais aussi des portraits d’Emilio Boggio et d’Armand Guillaumin au travail.
    Personnaz a conçu la photographie comme un art sensible influencé par les œuvres des impressionnistes. Il a souvent pris pour sujets, le monde paysan, les moissons, les labours et les meules et plus souvent encore les bords de l’Oise, s’inspirant des gelées blanches ou encore des effets de soleil perçant les frondaisons des arbres en hiver.
    L’exposition du musée Pissarro qui présentera des vues de Pontoise, Auvers-sur-Oise et Nesles-la-Vallée, sera une belle découverte aussi bien pour les amateurs de photographies que de peintures impressionnistes.

    Du 26 juin au 3 octobre 2021 – Musée Camille-Pissarro

    22,00  TTC
  • L’impressionnisme au fil de l’Oise

    PEINTRES IMPRESSIONNISTES DANS LA VALLÉE DE L’OISE
    L’Isle-Adam – Auvers-sur-Oise – Pontoise

    Sur ses vingt derniers kilomètres, l’Oise réunie les communes de L’Isle-Adam, Auvers-sur-Oise et Pontoise. Les noms de leurs hameaux qui se blottissent sur les berges de l’Oise aux débouchés des petits rus qui entaillent le plateau du Vexin, ont tous été rendus mondialement célèbres par les titres des innombrables œuvres peintes par les grands noms de l’Impressionnisme. Le Valhermeil, Chaponval, l’Hermitage ou encore Le Chou suivent les courbes de l’Oise.
    Dupré à L’Isle-Adam, Daumier à Valmondois, Daubigny à Auvers-sur-Oise, Pissarro à Pontoise vont attirer à partir de 1855 et pendant près de cinq décennies, de nombreux peintres parmi lesquels Camille Corot, Paul Cézanne, Paul Gauguin ou encore Vincent van Gogh. La vallée de l’Oise dans ses dernières boucles avant sa confluence avec la Seine, constitue de fait un seul et même paysage où s’est écrit un volet essentiel de l’histoire de la peinture indépendante de paysage et singulièrement de l’Impressionnisme. Les noms des peintres liés à cette vallée reliée très tôt à Paris par le train, sont innombrables. Ce sont les dimensions charismatiques, militantes et pédagogiques de Charles-François Daubigny et de Camille Pissarro comme la présence de personnalité comme Paul Gachet, qui expliquent principalement cette remarquable richesse de cercles artistiques enchevêtrés sur trois générations.
    Cette vallée désignée comme l’un des archipels du contrat national de destination impressionnisme est ponctuée de lieux et de musées qui, bien que souvent de dimensions modestes, n’en constituent pas moins un exceptionnel tissu préservé d’une grande valeur patrimoniale où grande et petite histoire sont indis- sociables : Maison du Dr Gachet, Atelier de Daubigny, Auberge Ravoux, cimetière d’Auvers-sur-Oise avec notamment les tombes des frères Van Gogh, et les musées Camille-Pissarro (Pontoise), Charles-François Daubigny (Auvers-sur-Oise) et Louis-Senlecq (L’Isle-Adam).
    Cet ouvrage initié par ces trois musées, présente ainsi cette histoire picturale de la vallée en s’appuyant sur leurs collections mais aussi sur quelques œuvres célèbres qui aux quatre coins du monde lui assurent sa renommée.

    26,00  TTC
  • Henri-Georges Adam, burins et cuivres découpés

    C’est en 1934, alors qu’il fréquente les cercles surréalistes, qu’Henri-Georges Adam grave ses premières planches. Vers 1936, il évolue vers un post-cubisme expressionniste qu’il va épurer progressivement sous la forme d’un naturalisme abstrait. Ce dernier fait de lui l’un des grands précurseurs de la seconde école de Paris. Son approche de la gravure va nourrir sa sensibilité de sculpteur tout comme celle du formidable créateur de tapisserie qu’il fut, les trois expressions ne cessant ensuite de s’enrichir mutuellement. Adam découpe des planches de cuivre puis les recouvre d’entailles au burin recourant parfois au berceau du graveur en manière noire ou au papier d’émeri pour grainer ou dépolir les surfaces. Les profondes entailles qu’il entrecroise sur des planches de cuivre découpées, opposent de manière expressive les noirs et les blancs et animent de même les surfaces de ses sculptures comme les compositions de ses tapisseries. Les matrices de ses burins peuvent comporter ainsi jusqu’à une dizaine de cuivres qu’il assemble sur la presse lors leur impression. Son recours à des cuivres relativement épais, découpés et parfois perforés, comme à de forts papiers, lui permet de jouer avec la sensualité de l’estampage et les blancs du papier réservé. Il confère à ses estampes une dimension plastique monumentale inédite dans la gravure de son époque.